Nouvelles règles et nouveaux partis pour les élections locales en Roumanie

2 Juin

Par Mehdi CHEBANA

Les Roumains sont appelés aux urnes dimanche 5 juin 2016 pour élire leur maire mais aussi leurs conseillers municipaux et généraux. C’est le premier scrutin organisé depuis l’entrée en vigueur l’an dernier d’importantes modifications législatives. Voici quelques chiffres…

La participation a dépassé les 56% lors des dernières élections locales organisées en juin 2012

Publié le 2 juin 2016 sur Roumanophilie

Plus de 18 millions d’électeurs peuvent participer au vote. Ils ont au moins 18 ans et résident officiellement en Roumanie. Aucun bureau ne sera ouvert à l’étranger, ce qui exclut du scrutin les quelque deux millions de Roumains de la diaspora. Toutefois, les citoyens européens installés dans le pays pourront voter pour la première fois, conformément à une nouvelle loi électorale adoptée en mai 2015.

Ce même texte introduit un autre changement de taille : un scrutin de liste à un seul tour.

267 000 candidats pour 45 000 mandats

Les maires, les conseillers municipaux et les conseillers généraux sont élus pour quatre ans dans les 41 départements et plus de 3000 villes et villages que compte la Roumanie. En vertu de la nouvelle loi, les présidents de conseils généraux sont désormais désignés par les conseillers et plus directement par les électeurs. Parmi les candidats, 210 000 sont des hommes, 57 000 des femmes, 26 ont entre 90 et 100 ans.

Seuls 53 citoyens européens se sont lancés dans la campagne, à l’instar de Clothilde Armand, une Française originaire de l’Allier qui se présente à la mairie du premier arrondissement de Bucarest.

70 partis dont 33 petits nouveaux

Des Daces, des « hommes libres » ou encore des néo-communistes feront leurs premiers pas sur la scène politique roumaine à l’occasion de ces élections locales. C’est la conséquence d’une nouvelle loi sur les partis adoptée l’an dernier. Porté par le président Klaus Johannis, le texte ramène à 3 au lieu de 25 000 le nombre de personnes nécessaire pour enregistrer un nouveau parti.

Une cinquantaine de nouvelles formations ont ainsi vu le jour en seulement un an. Parmi elles, le Parti des communistes et le Parti Geto-Dacia jouent sur la nostalgie, les partis Forța Moldova, Fiers d’être d’Arad ou Renaissance de Săcălaz convoquent les fiertés micro locales.

De nombreux politiciens chevronnés ont aussi vu dans cette loi l’occasion de s’émanciper. C’est le cas de l’eurodéputée conservatrice Monica Macovei qui a fondé le parti M10 ou de Mircea Geoană, le candidat malheureux des sociaux démocrates lors de la présidentielle de 2009, qui préside désormais le Parti social roumain (PSRO).

Selon les spécialistes, toutes ces nouvelles formations resteront pourtant dans l’ombre des deux grands favoris au scrutin de dimanche. Il s’agit du Parti social démocrate (PSD) et du Parti national libéral (PNL) qui a fusionné il y a deux ans avec les démocrates-libéraux.

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