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La Roumanie en photos : la mine de Cacica

20 Août

Par Mehdi CHEBANA

Située en Bucovine, sur la route des monastères classés au patrimoine mondial, Cacica est l’une des cinq mines de sel les plus visitées de Roumanie. Un site étonnant creusé par des ouvriers polonais à la fin du XVIIIe siècle.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 20 août 2016 sur Roumanophilie

« Attention, il ne fait que 15 degrés, la lumière est faible et il y a des centaines de marches qu’il faudra remonter ! » C’est sur cette mise en garde du caissier que commence une extraordinaire plongée dans le quotidien de ces mineurs d’autrefois. On est d’abord admiratif devant le travail titanesque qu’ils ont abattu. Soixante kilomètres de galeries creusées au seul moyen de marteaux et de burins.

On y découvre aussi leur grande ferveur à travers deux chapelles, dont l’une, catholique est consacrée à Sainte Barbe, ainsi que les visages d’Adam, Eve ou Jésus sculptés sur les parois au goût de sel. On imagine aussi la belle convivialité qui régnait là les jours de congé avec, à une quarantaine de mètres sous terre, la salle de bal et le lac salé qui attiraient les habitants du village de Cacica et de toute la région. Plus bas enfin, d’immenses cavités où l’on a longtemps entreposé de la charcuterie. Aujourd’hui, des familles viennent s’y détendre et y faire du sport sur des terrains aménagés. Lire la suite

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Les charmes de la campagne roumaine en plein Bucarest

17 Mai

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Il n’est pas toujours facile de supporter Bucarest, son vacarme, sa pollution, le stress de ses habitants, le gris de ses immeubles communistes… Ceux qui y sont nés disent souvent aimer cette ville « sans limite »; les autres s’y habituent, ils apprennent à dénicher ses trésors, ses petits coins où finalement on se sent bien.

Mon oasis à moi, c’est le musée du village « Dimitrie Gusti ». Situé au bord du lac Herestrau dans le nord de la capitale, c’est un musée à ciel ouvert de 4 500 mètres carrés qui retrace la vie rurale et les traditions paysannes dans les différentes régions de Roumanie. On y déambule librement, dans le calme, à travers des allées bordées de fleurs où les poules paradent fièrement et les chatons se laissent bercer par les visiteurs attendris. Lire la suite

A Constanța, le casino n’a plus rien de royal

14 Mai

Par Mehdi CHEBANA

Rien ne va plus ! Un siècle après son inauguration en grande pompe par le prince Ferdinand, le casino Art-nouveau de Constanța a des allures d’épave. Plus de sept millions d’euros sont nécessaires pour lui redonner son éclat. Mais les imbroglios administratifs et judiciaires se succèdent, retardant toujours plus le début des travaux.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 14 mai 2016 sur Roumanophilie

L’emblème du plus grand port roumain sur la mer Noire est à l’abandon depuis 2010. Le temps et les assauts du vent usent la façade, brisent les vitres une à une et attaquent la ferronnerie. A l’intérieur, les murs se fissurent, la peinture s’écaille, les boiseries s’abîment. La plupart des meubles ont été retirés mais les lustres restent suspendus pour rappeler le faste d’antan.

Il faudra au moins sept millions d’euros (31,6 millions de lei) et sept ans de travaux pour permettre à cet édifice classé de faire peau neuve. Le prix d’un rêve que partagent les 280 000 habitants de Constanța. Ils sont las d’assister au spectacle de sa dégradation au beau milieu d’une digue où ils adorent se promener.  Lire la suite

Architecture : Bucarest dépareillée

13 Avr

Texte et photos : Mehdi CHEBANA

Bucarest n’est pas connue pour son homogénéité architecturale. Il y a un peu de tout, bien que la « marque » communiste continue de s’imposer. En quelques photographies, voici un petit aperçu des bâtiments les plus emblématiques de la capitale roumaine.

L’hôtel Ambasador

Publié le 15 juillet 2013 dans Regard

Au cœur de Bucarest, le boulevard Magheru est bordé par de nombreux édifices qui, comme ici l’hôtel Ambasador, ont été construits entre les années 1920 et 1940. C’est donc un musée à ciel ouvert pour tous les amateurs d’un style architectural relativement imposant, avec des lignes géométriques fortes et une rigueur dans la symétrie. Il est aussi raffiné dans le dessin des balcons et des escaliers et souvent même fantaisiste dans l’utilisation de formes arrondies. A ne pas confondre donc avec la banalité stylistique des barres d’immeubles construites sous le communisme… Lire la suite

Sea, sex, sun et… béton : bons baisers de Mamaia

12 Avr

Par Mehdi CHEBANA

Avec ses huit kilomètres de sable fin, cette station balnéaire du nord de Constanța dispose de l’une des plus grandes plages d’Europe. Les Roumains s’y pressent massivement chaque été. Ils sont les moteurs mais parfois aussi les victimes de son urbanisation effrénée. Reportage.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 juillet 2013 dans Regard

Des gratte-ciel, des parkings de sept étages, deux îles artificielles, une promenade touristique flambant-neuve… La bétonisation du littoral s’accélère à Mamaia, l’une des stations balnéaires les plus fréquentées de Roumanie, située dans le nord de la ville de Constanța. Plus de 55 millions d’euros d’investissements, dont quelque 20 millions financés par des fonds européens, sont prévus dans le nouveau plan local d’urbanisme adopté au printemps 2013 en conseil municipal.

« Réjouissez-vous et remerciez le ciel qu’il y ait autant de chantiers », avait lancé à l’époque Radu Mazăre, l’ancien maire social-démocrate de Constanța [1]. « « Si on ne construisait pas, il n’y aurait pas de tourisme. Alors certes, nous avons une politique un peu plus relâchée envers les investisseurs privés qui construisent en ce moment, mais cela va permettre que tous ces projets soient terminés d’ici deux ans, et non pas dans sept ans. » Lire la suite

Un Regard sur la ville de Iași

25 Mar

Texte et photos : Mehdi CHEBANA

Située en Moldavie roumaine, à 400 km de Bucarest et 150 km de Chişinău, la cité moldave a toujours compté dans l’histoire de la Roumanie. Elle en fut même la capitale provisoire il y a un siècle. Aujourd’hui, son dynamisme culturel en fait encore une ville à part dans le cœur des Roumains.

Le Palais de la Culture

Iaşi a longtemps été un lieu de pouvoir très important. Entre 1564 et 1859, elle est la capitale de la principauté de Moldavie, un vaste territoire à la charnière des empires ottoman, russe et austro-hongrois. Les princes qui y résident sont les vassaux des puissances étrangères mais gèrent de façon autonome les affaires intérieures. C’est notamment à Iaşi qu’est signé le traité mettant fin à la septième guerre russo-turque en 1792. La cité moldave est aussi la première ville roumaine à épouser les idées de la révolution de 1848.

Entre 1859 et 1862, alors que le prince Cuza vient de sceller l’union des principautés de Moldavie et de Valachie, la ville est avec Bucarest l’une des deux capitales de la Roumanie. Elle cède la place à sa rivale pour une somme d’argent dont elle ne verra jamais la couleur. Entre 1916 et 1918, à l’heure où Bucarest est occupée par les forces de l’Axe, elle redevient provisoirement la capitale du pays. Depuis, Iaşi a tourné la page. Elle est aujourd’hui le chef-lieu du département du même nom et rêve de devenir la capitale européenne de la culture en 2020. Lire la suite

Flânerie curieuse au cimetière « Eternitatea » de Iași

23 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Avec ses 50 000 tombes réparties sur 22 hectares, c’est le plus grand de la capitale moldave. Il suffit d’un besoin de quiétude pour que naisse le projet d’une errance à travers ses allées de pierre bordées d’arbres séculaires. Mais comme souvent dans les cimetières, l’errance se transforme rapidement en un voyage culturel captivant.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Ici pour l’étranger, il y a d’abord le jeu des différences. On note sous les croix la présence quasi systématique d’un portrait du défunt, même pour les sépultures récentes. Pour protéger les cierges du vent, des petites boites sont également intégrées sous les épitaphes ou placées devant les tombes. Juste à côté, des tables et des chaises installées pour faciliter le recueillement des proches.

Inauguré en 1876 sur l’une des sept collines qui entourent la ville, le cimetière est jonché de vieilles sépultures. Le système de concession funéraire à la française n’existe pas en Roumanie. On y découvre aussi bien de grands caveaux familiaux délabrés que des croix de pierre en imitation bois suggérant l’humilité face à la mort. Lire la suite