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Le rouble transnistrien, symbole d’un Etat fictif

27 Mar

Par’ Mehdi CHEBANA

En 1994, la Transnistrie s’est dotée d’une monnaie artificielle qui n’a aucune valeur hors de ses frontières. Ce rouble n’est reconnu par aucun pays au monde, à l’image de l’indépendance que les autorités de Tiraspol ont proclamée il y a un quart de siècle. Pourtant, c’est aussi une réalité palpable…

Le visage d’Alexander Souvorov sur le billet d’un rouble transnistrien

Depuis quelques années, je garde dans mon porte-feuille un étrange billet orange valant un rouble transnistrien, soit cent pièces d’un kopeck. Il me rappelle mon dernier séjour en Transnistrie, cette petite bande de terre qui a fait sécession de la Moldavie en 1991 mais qui en fait toujours partie officiellement.

Côté pile, le visage d’Alexander Souvorov, dernier généralissime de l’Empire russe, encensé pour n’avoir perdu aucune bataille au cours de sa longue carrière. Ce grand stratège, auteur de la Science de la victoire, apparaît également sur les billets de 5, 10 et 25 roubles émis par la Banque républicaine de Transnistrie. Côté face, un dessin du mémorial de Chițcani. Ce gros village, l’un des plus anciens de Moldavie, a été le théâtre de violents combats en 1992, lors de la guerre civile qui opposa les séparatistes de la région à l’armée régulière moldave. Lire la suite

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Le salami de Sibiu devient un produit européen protégé

6 Mar

Par Mehdi CHEBANA

La Commission européenne vient d’inscrire le salami de Sibiu sur la liste des quelque 1400 produits européens bénéficiant d’une indication géographique protégée (IGP). Ce saucisson inventé il y a un siècle par un immigré italien n’est que la deuxième spécialité roumaine à obtenir ce label.

Salam de Sibiu

Publié le 6 mars 2016 dans Le Courrier des Balkans

Les cinq plus grands producteurs de salami de Sibiu avaient sollicité Bruxelles, en novembre 2014, afin d’obtenir la reconnaissance de leur savoir-faire et accroître leur compétitivité à l’échelle européenne et mondiale.

L’IGP les protégera des mauvaises imitations à partir du 10 mars prochain mais elle les obligera à suivre un cahier des charges très strict. La production du plus célèbre des saucissons roumains ne pourra ainsi se faire que dans sept départements allant du centre de la Roumanie à la frontière bulgare. Elle devra aussi respecter scrupuleusement la recette et les techniques d’origine. Lire la suite

Moldavie : les transferts d’argent de la diaspora en forte baisse

12 Fév

Traduit par Mehdi CHEBANA

Les transferts d’argent des expatriés moldaves ont baissé de 30% entre 2014 et 2015. Ce sont surtout les Moldaves installés en Russie qui ont limité leurs envois, contrairement à ceux établis aux États-Unis.

Lei moldaves

Publié le 30 janvier 2016 dans Jurnal de Chișinău

Les ressortissants moldaves qui vivent à l’étranger envoient de moins en moins d’argent à leurs familles restées au pays. Selon la Banque nationale, le montant des transferts d’argent a à peine dépassé 1,1 milliard de dollars en 2015, 30% de moins qu’en 2014. Une baisse qui, relèvent les économistes, s’explique par la dévaluation de la monnaie unique européenne par rapport au dollar et par l’aggravation de la crise économique en Russie.

Dans le détail, les quelque 800 000 Moldaves qui vivent à l’étranger ont envoyé l’an dernier environ 1,129 milliard de dollars, contre 1,612 milliard l’année précédente, soit un quart du PIB de la Moldavie. Plus de 45% de ces transferts ont été réalisés à partir des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), en chute de 50% sur un an. Les sommes envoyées de l’Union européenne n’ont en revanche baissé que de 3,9% sur la même période. Lire la suite

Moldavie : le coeur de Komrat, en Gagaouzie, bat dans ses bazars

11 Jan

Par Mehdi CHEBANA

C’est dans les bazars que se concentre la vie urbaine de Komrat, la capitale de la région autonome de Gagaouzie, dans le sud de la Moldavie. Fruits et légumes, textiles, meubles, matériel high-tech, on trouve tout au Bazar central ou au Boudjak ! Dans cette ville cosmopolite et très pauvre – le revenu moyen n’excède pas 50 euros – il n’existe pas de centres commerciaux. Depuis la chute de l’URSS, les usines ont fermé, et les gens préfèrent faire du commerce que travailler dans les champs. Pourtant, la crise commence aussi à se faire sentir à Komrat.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 11 juillet 2009 dans Le Courrier des Balkans

Deux avenues principales que montent et descendent des policiers en mal d’activité. Des maisons de campagne plantées en plein centre-ville. Un petit jardin public où cancanent quelquesbabouchki inusables. Et au milieu, une cathédrale jaune poussin coiffée de bulbes orientaux… Voilà à quoi ressemble Komrat au premier coup d’œil.

« C’est un trou à rats poussiéreux, un coin paumé, un gros village sans intérêt », s’acharne-t-on souvent à Chisinau. Et pourtant, Komrat, 26.000 habitants, capitale de la région autonome de Gagaouzie, est une ville qui grouille de vie. Pour s’en convaincre, il faut s’aventurer dans les allées du bazar central où des milliers de personnes affluent six jours sur sept. Par tous les temps. Lire la suite

Roumanie : les prix flambent avant la baisse annoncée de la TVA

2 Mai

Traduit par Mehdi CHEBANA

Depuis l’entrée en vigueur d’un plan de rigueur drastique en 2010, la Roumanie est l’un des pays européens où la TVA est la plus élevée. Pour relancer l’activité et redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs, le gouvernement social-démocrate entend la faire passer de 24% à 20% au 1er janvier 2016. Il a même annoncé début avril que la TVA sur les produits alimentaires baisserait de 15% dès le 1er juin prochain. Une annonce prématurée qui incite les détaillants à gonfler leurs prix.

Des magasins auraient augmenté les prix jusqu’à 30%

Publié le 2 mai 2015 dans Adevărul

Que peut bien faire un commerçant qui apprend six à sept semaines à l’avance que le gouvernement va baisser la TVA ? Il gonfle les prix avant de les baisser pour faire illusion.

Le Premier ministre Victor Ponta a annoncé début avril qu’il baisserait au 1er juin prochain la TVA de 24% à 9% sur l’ensemble des produits alimentaires, sauf les alcools. Une annonce beaucoup trop prématurée selon le président du Conseil fiscal Ionuț Dumitru. « Il ne fallait pas leur laisser une telle marge de manœuvre, quelques jours auraient suffi », estime-t-il. Et d’ajouter : « il se pourrait que la mesure n’ait plus désormais les effets escomptés. » Lire la suite

Roumanie : le fisc en croisade contre les petits commerçants

8 Avr

Par Mehdi CHEBANA

En un mois, des centaines de magasins, épiceries ou restaurants ont fermé en Roumanie. Les gérants ont été sanctionnés par l’administration fiscale qui s’appuie sur un nouveau décret pour s’attaquer à la fraude. Des sanctions, parfois pour quelques euros manquants ou de trop dans la caisse, qui suscitent des réactions indignées dans le pays.

Roumanie

La campagne du fisc roumain a commencé le 1er mars 2015

Publié le 8 avril 2015 dans Le Courrier des Balkans

Un trou de 50 lei, soit environ 12 euros, dans la caisse. Il n’en fallait pas plus à l’Administration fiscale (Anaf) pour sanctionner le propriétaire d’une boucherie à Rădăuţi, une ville moyenne du nord-est de la Roumanie. À l’issue d’un contrôle inopiné mi-mars, Alexandru Scheul a ainsi écopé d’une amende de 1 100 euros et d’un mois de fermeture forcée pour mauvaise gestion. Une addition trop salée à son goût.

« C’était de l’argent qu’il manquait, donc l’État n’a subi aucun préjudice », s’est-t-il agacé à la télévision. Et d’ajouter : « ça ne justifiait pas en tout cas que je mette quatre vendeuses au chômage technique ». Lire la suite

Fonds européens : la Roumanie appelle Louis Schweitzer à la rescousse

8 Avr

Par Mehdi CHEBANA

La Roumanie pourra bénéficier de plus de 40 milliards de fonds européens d’ici 2020. Une manne financière indispensable pour la modernisation du pays. Problème, Bucarest n’a jusqu’à présent jamais été en mesure de gérer correctement cet argent potentiel. Le gouvernement Ponta a donc mandaté le grand patron français pour tenter de trouver des solutions.

Louis Schweitzer

Publié le 24 mars 2015 dans Le Courrier des Balkans

Avec l’appui de la nouvelle agence gouvernementale Expertise France, Louis Schweitzer va mener un programme de modernisation de l’administration roumaine afin que le pays obtienne une meilleure gestion des fonds européens pour la période 2014-2020, révèle le site d’information HotNews.

Artisan du succès de la Dacia Logan, l’ancien patron de Renault s’est rendu à Bucarest en janvier pour entamer le dialogue et l’élaboration d’un diagnostic. Le mois suivant, il présentait à Paris les enjeux de cette mission, à l’occasion de la visite officielle du président roumain Klaus Johannis. Lire la suite