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Roşia Montana : la mine roumaine ne sera pas un veau d’or

11 Sep

Par Mehdi CHEBANA

A la suite des manifestations de ces dernières semaines, le gouvernement roumain a annoncé l’abandon de son projet de loi sur la mine d’or de Roşia Montana. L’entreprise minière annonce des poursuites contre la Roumanie.

« Sauvez Roșia Montană », le mot d’ordre des opposants au projet minier

Publié le 11 septembre 2013 dans L’Humanité

Tout l’or des Carpates ne vaut pas une victoire électorale. A un an d’un scrutin présidentiel qui s’annonce très ouvert, la coalition au pouvoir en Roumanie a cédé à la pression de la rue en renonçant à un projet de loi controversé en faveur d’un vaste projet minier dans le village de Roşia Montana, en Transylvanie.

« Le texte va être rejeté en urgence au Sénat, puis à la Chambre des députés et après ça, basta ! », a promis lundi le Premier ministre social démocrate Victor Ponta, alors que des milliers de Roumains manifestent depuis dix jours contre ce projet minier qui nécessite non seulement la destruction partielle du village et de quatre montagnes alentours mais aussi l’utilisation de grandes quantités de cyanure qui menacent des galeries minières de l’époque romaine. Lire la suite

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Victor Ponta, continuateur roumain de l’austérité

21 Déc

Par Mehdi CHEBANA

Malgré son image policée et cette précocité, Ponta est un fin stratège

Publié le 19 décembre 2012 dans L’Humanité

Fort de sa large victoire lors des législatives du 9 décembre, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta a été reconduit, lundi, à la tête du gouvernement roumain. Cette nomination balaie provisoirement les craintes d’une nouvelle crise politique dans ce pays rongé, depuis huit mois, par une cohabitation délétère entre la coalition de centre gauche au pouvoir et le président conservateur, Traian Basescu.

« La volonté de l’électorat roumain a finalement été respectée », s’est réjoui Victor Ponta, alors que son rival avait laissé entendre qu’il ne le reconduirait pas. Cet ancien procureur est, à quarante ans, le plus jeune chef de gouvernement de l’UE et le plus jeune qu’ait jamais connu la Roumanie. Il doit son ascension fulgurante à l’ancien premier ministre Adrian Nastase qui l’a propulsé à la tête du département anticorruption du gouvernement en 2001 et l’a soutenu en 2010 lorsqu’il briguait la tête du Parti social-démocrate (PSD). Lire la suite

Roumanie : le dilemme du nouveau gouvernement

10 Mai

Par Mehdi CHEBANA

Victor Ponta

Publié le 9 mai 2012 dans L’Humanité

«Réparer les injustices sociales» dans une Roumanie asphyxiée par l’austérité. C’est l’objectif affiché par le nouveau gouvernement de coalition emmené par le social-démocrate Victor Ponta. Il a obtenu lundi la confiance du Parlement à une large majorité, 284 voix pour, 92 contre, profitant de dissensions de plus en plus fortes au sein du Parti démocrate libéral (PDL), dont est issu le président Traian Basescu.

« Nous sommes prêts à amorcer des changements fondamentaux pour le sort des Roumains », promet le nouveau premier ministre, le plus jeune depuis la chute de Ceausescu. À trente-neuf ans, Ponta tient donc un discours qui tranche avec celui de ses prédécesseurs de droite. À commencer par celui de Mihai Razvan Ungureanu. L’ex-barbouze, sans étiquette, qui se définissait comme « libéral et fier de l’être », s’était engagé à « tenir le cap de la rigueur ». Après trois mois aux affaires, il est tombé fin avril sur une motion de censure. Lire la suite

La Moldavie a un président de la république, l’opposition communiste conteste

16 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Pour la septième fois en trois ans, les députés moldaves étaient réunis vendredi matin pour élire le Président de la République… À la surprise générale, ils ont réussi à le faire ! Le juge Nicolae Timofti, président du Conseil supérieur de la magistrature, a remporté 62 voix sur 101. Le puissant Parti communiste (PCRM) conteste toutefois cette élection.

Nicolae Timofti

Publié le 16 mars 2012 dans Le Courrier des Balkans

Trois ans après les émeutes anti-communistes qui ont frappé Chisinau, le parlement moldave est toujours en travaux. Il n’y a plus d’échafaudage sur la façade, mais il y a encore beaucoup à faire pour restaurer le mobilier à l’intérieur.

C’est donc à quelques encablures, dans l’imposant Palais de la République, que les députés du pays le plus pauvre d’Europe étaient appelé à voter ce vendredi matin. Pour la septième fois depuis le printemps 2009, ils tentaient d’élire un chef d’Etat. Et, miracle que l’on n’attendait plus, ils y sont parvenus. Lire la suite

La Moldavie sans président depuis 3 ans : la nouvelle tentative du parlement en temps réel

15 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Le siège de la présidence moldave

Pays exsangue cherche désespérément président. Pour la septième fois en bientôt trois ans, le parlement unicaméral de République de Moldavie tentera, vendredi 16 mars, d’élire un chef de l’Etat. Mais l’équation reste toujours aussi compliquée : 61 voix sur 101 sont nécessaires pour que soit élu Nicolae Timofti, seul candidat en lice, qui portera les couleurs de l’Alliance pour l’intégration européenne (AIE).

Or, cette coalition gouvernementale qui réunit quatre partis allant du centre gauche à la droite libérale, ne dispose que de 58 députés, contre 39 à l’opposition communiste qui entend boycotter le scrutin et organiser une manifestation d’ampleur le jour du vote. Dans ce contexte, les regards seront braqués sur les quatre députés sans étiquette que compte le parlement. Lire la suite

Un président introuvable en Moldavie

14 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Aucune force politique n’a la majorité requise pour élire un président

Publié le 14 mars 2012 dans L’Humanité

Prospérité, renouveau, espoir… L’arrivée du printemps est un moment riche en symboles pour les Moldaves. À Chisinau, la capitale, on se précipite déjà auprès des marchands ambulants pour acheter de petits 
porte-bonheur accrochés à des fils blanc et rouge. Seulement, les hivers passent mais la Moldavie, pays le plus pauvre d’Europe, n’a toujours pas de président…

« C’est désespérant, lance une retraitée sur un marché bondé, nos politiciens passent leur temps à se faire la guerre. » Depuis le printemps 2009, l’ancienne République soviétique, coincée entre la Roumanie et l’Ukraine, tourne au ralenti, au rythme des échecs répétés de ses députés à élire un chef de l’État. Vendredi 16 mars, le Parlement fera de nouveau une tentative, la septième en trois ans. Proposé par l’Alliance pour l’intégration européenne (AIE) actuellement au pouvoir, 
Nicolae Timofti, le président du Conseil supérieur 
de la magistrature, sera seul en lice pour la fonction suprême. Mais ses chances sont minces. Lire la suite

Emil Boc, la marionnette roumaine du FMI sortie de la scène

9 Fév

Par Mehdi CHEBANA

Emil Boc

Publié le 9 février 2012 dans L’Humanité

La colère de milliers de manifestants, les pressions de l’opposition, les dissensions grandissantes au sein de sa formation… Tout poussait Emil Boc vers la sortie. Le Premier ministre roumain a fini par jeter l’éponge lundi, devenant le septième chef de gouvernement de l’Union européenne (UE) à payer le choix de l’austérité. Dès sa nomination fin 2008, cet ex-professeur de droit a été chargé par le président Basescu, son principal soutien en politique, de gérer les effets désastreux de la crise mondiale sur l’économie roumaine.

Mission qu’Emil Boc, la cinquantaine, a exécuté froidement. En trois ans, il a mis en place la pire « cure » d’austérité de l’UE pour satisfaire le Fonds monétaire international (FMI) et Bruxelles en contrepartie d’un prêt global de 20 milliards d’euros. Appliqué et dévoué, il est qualifié par ses détracteurs de « marionnette de Basescu et du FMI ». « Il a su imposer sa marque, analyse le politologue Cristian Pîrvulescu, puisque c’est lui qui a eu l’idée de court-circuiter le Parlement pour adopter ces réformes draconiennes. » Lire la suite