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Roumanie : un nouveau jour férié à la gloire du roi Carol Ier

28 Avr

Par Mehdi CHEBANA

Le Parlement de Bucarest a adopté une proposition de loi libérale faisant du 10 mai le quatorzième jour férié du calendrier roumain. Il s’agit de commémorer trois moments-clés du règne de Carol Ier au XIXe siècle. Ce nouveau jour férié ne sera cependant pas chômé.

Pièce de monnaie à l’effigie de Carol Ier

Publié le 28 avril 2015 dans Le Courrier des Balkans

Dès cette année, les autorités roumaines organiseront des festivités en souvenir des 10 mai 1866, 1877 et 1881. Ce sont le jour où le prince Carol de Hohenzollern-Sigmaringen a prêté serment à Bucarest, celui où il a signé la proclamation d’indépendance vis-à-vis de l’Empire ottoman et enfin celui de son couronnement.

La proposition de loi du sénateur libéral Puiu Haşotti a été votée, le 22 avril dernier, par une très large majorité de députés. Initialement, elle prévoyait que le 10 mai soit désormais un jour chômé pour les fonctionnaires et les salariés mais elle a été amendée. Lire la suite

Médecins : le chassé-croisé franco-roumain

29 Nov

Par Mehdi CHEBANA et Laurent GESLIN

Dans les campagnes françaises et dans certains quartiers urbains, les rares installations de médecins généralistes ne compensent pas les départs à la retraite. Pourtant, les députés ont aboli, le 13 avril dernier, les seules mesures un peu contraignantes qui existaient contre la désertification. Inquiets, les élus locaux multiplient les initiatives et recrutent des praticiens jusqu’en Roumanie — où nombre d’étudiants français partent se former…

Article récompensé par le Prix Louise Weiss du journalisme européen

Publié en mai 2011 dans Le Monde diplomatique

Dans le petit bureau du service d’oto-rhino-laryngologie (ORL) de l’hôpital Saint-Spiridon, les visages sont graves. L’une des internes vient de présenter sa démission — une de plus. « Bientôt il ne restera plus personne, soupire la docteure Gina Stegaru. Il faut pourtant que quelqu’un s’occupe des gens qui vivent ici, de nos amis, de nos familles. » Dans les couloirs, quelques personnes âgées patientent sur des bancs. Par la fenêtre, un vent d’hiver balaie la cour enneigée.« Exercer ici n’est pas seulement un métier, c’est aussi une vocation humanitaire », insiste la praticienne.

Situé en plein cœur de Iasi, une grande métropole du nord-est de la Roumanie, l’hôpital Saint-Spiridon existe depuis plus de deux cent cinquante ans. Il est l’un des plus vieux établissements publics de santé du pays, et l’un des plus importants. Il compte deux mille cinq cents salariés, cinq cents médecins internes et quarante spécialités. Une vraie poule aux œufs d’or pour les recruteurs étrangers qui rôdent dans les couloirs. Lire la suite

Malgré le racisme et l’exclusion, 6 Roms sur 10 travaillent en Roumanie

20 Sep

Par Mehdi CHEBANA

Empêchées d’accéder à l’emploi mais aussi à la formation, voire à l’éducation de base, les populations roms demeurent victimes de discriminations systématiques contre lesquelles les autorités se disent au mieux impuissantes.

Seuls 35 % des Roms de Roumanie occupent un emploi légal

Publié le 19 septembre 2012 dans L’Humanité

«Fer, fer, collecte du fer ! »… Tous les matins, dans les quartiers ouest de Bucarest, ce même appel retentit entre les immeubles usés par le temps. Il est lancé par un petit groupe de Roms. Parmi eux, Maria, qui porte une longue jupe aux couleurs chatoyantes. Elle gagne autour de 80 euros par mois en débarrassant les riverains de leurs objets en ferraille. « Au moins je ne mendie pas, je ne vole pas, je garde ma dignité », confie-t-elle.

Avec le tri des ordures et la vente de fleurs, la collecte de ferraille constitue l’une des principales sources de revenus des Roms dans les grandes villes de Roumanie. Des revenus souvent non déclarés qui leur permettent à peine de faire face au quotidien. La moitié des deux millions de Roms que compte le pays vit ainsi avec moins de 3,40 euros par jour, selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2010. Lire la suite

Marché du travail : les Roms en butte au racisme en Roumanie

6 Sep

Par Mehdi CHEBANA

Gelu Duminica

Publié le 5 septembre 2012 dans L’Humanité

«Contrairement aux autres Roumains, les Roms viennent avant tout en France pour fuir 
la pauvreté », souligne Gelu Duminica (Cf. photo), 
président de l’organisation Impreuna, qui précise : 
« Ils ne cherchent pas un boulot d’ingénieur mieux payé, ils tentent tout simplement de survivre. »

La moitié des deux millions de Roms qui vivent 
en Roumanie gagnent moins de 3,40 euros par jour 
et 23 % d’entre eux n’ont pas d’accès à l’eau 
et à l’électricité, selon un rapport publié il y a un an. 
Une pauvreté extrême accentuée par un très faible 
niveau d’instruction qui leur ferme souvent les portes 
du marché du travail. Lire la suite

Roumanie : deux ans de réformes et de mobilisation contre la rigueur

21 Jan

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Depuis deux ans, les autorités roumaines multiplient les réformes et les mesures drastiques pour sortir leur pays de la crise et satisfaire les exigences du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Union européenne qui leur ont accordé un prêt de 20 milliards d’euros. Cette cure d’austérité, l’une des pires de l’Union européenne, a suscité la colère des syndicats qui ont organisé plusieurs rassemblements d’ampleur dans le pays mais aussi, plus récemment, l’indignation de milliers de Roumains asphyxiés par la rigueur. Lire la suite

Regard sur le marché du travail en Roumanie

9 Jan

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 janvier 2012 dans Regard

Près de 10 millions de Roumains ont entre 15 et 64 ans et sont ainsi en âge de travailler. En 2011, 6,2 millions d’entre eux étaient considérés comme « salariés » par l’Institut national des statistiques (INS); une donnée qui cumule toutefois indistinctement le nombre de travailleurs déclarés et une estimation du nombre de travailleurs au noir. Pour les caisses de retraite, le seul chiffre important est donc celui des salariés qui contribuent au financement de la sécurité sociale; bref, celui des salariés légaux. Ils étaient 4,8 millions en 2011, soit 40% de moins qu’il y a vingt ans.

La situation est d’autant plus alarmante que la Roumanie compte aujourd’hui plus de retraités (5,5 millions) que de salariés contributeurs. Le plan de rigueur décidé en 2010 par le gouvernement d’Emil Boc ainsi que l’entrée en vigueur d’un nouveau code du Travail en mai 2011 visent notamment à résorber cet écart en repoussant l’âge légal du départ à la retraite et en luttant contre le travail au noir. Lire la suite

Les salariés roumains contre l’ultraprécarisation du travail

18 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Les syndicats roumains ont réuni 10 000 personnes, mercredi, devant le Parlement à Bucarest pour protester contre le nouveau Code du travail. L’opposition évoque un « retour à l’esclavage ». Grève générale annoncée. Bucarest, correspondance.

Les principales centrales se préparent désormais à la grève générale

Publié le 18 mars 2011 dans L’Humanité

Le Parlement roumain a rejeté, mercredi, une nouvelle motion de censure dans laquelle l’opposition, une alliance entre les sociaux-démocrates, les libéraux et les conservateurs, accusait l’exécutif de centre droit de vouloir réduire les salariés en esclavage en réformant en profondeur le Code du travail. Seuls 212 députés et sénateurs ont voté en faveur du texte, alors que 236 voix étaient nécessaires pour son adoption. « Encore une bataille de gagnée », s’est réjoui le premier ministre Emil Boc, qui faisait face à sa huitième motion de censure en seulement deux ans.

Devant le Parlement, quelque 10 000 salariés sont venus de tout le pays pour réclamer la démission du gouvernement et le retrait du Code du travail adopté le mois dernier malgré l’hostilité des syndicats et d’une majorité de patrons. Lire la suite