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Le rouble transnistrien, symbole d’un Etat fictif

27 Mar

Par’ Mehdi CHEBANA

En 1994, la Transnistrie s’est dotée d’une monnaie artificielle qui n’a aucune valeur hors de ses frontières. Ce rouble n’est reconnu par aucun pays au monde, à l’image de l’indépendance que les autorités de Tiraspol ont proclamée il y a un quart de siècle. Pourtant, c’est aussi une réalité palpable…

Le visage d’Alexander Souvorov sur le billet d’un rouble transnistrien

Depuis quelques années, je garde dans mon porte-feuille un étrange billet orange valant un rouble transnistrien, soit cent pièces d’un kopeck. Il me rappelle mon dernier séjour en Transnistrie, cette petite bande de terre qui a fait sécession de la Moldavie en 1991 mais qui en fait toujours partie officiellement.

Côté pile, le visage d’Alexander Souvorov, dernier généralissime de l’Empire russe, encensé pour n’avoir perdu aucune bataille au cours de sa longue carrière. Ce grand stratège, auteur de la Science de la victoire, apparaît également sur les billets de 5, 10 et 25 roubles émis par la Banque républicaine de Transnistrie. Côté face, un dessin du mémorial de Chițcani. Ce gros village, l’un des plus anciens de Moldavie, a été le théâtre de violents combats en 1992, lors de la guerre civile qui opposa les séparatistes de la région à l’armée régulière moldave. Lire la suite

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Le Sheriff Tiraspol, une vitrine diplomatique pour la Transnistrie

11 Août

Par Mehdi CHEBANA

Quinze ans après sa création, le Sheriff Tiraspol affiche le plus beau palmarès du football moldave. Le club phare de la république séparatiste de Transnistrie, qui rencontrera l’Olympique Marseille fin août en barrages de l’Europa League, a déjà remporté onze championnats et sept coupes de Moldavie. Une performance aux accents de revanche pour la petite bande de terre qui a fait sécession en 1992, mais dont l’indépendance n’est reconnue par aucun État au monde.

Le stade du Sheriff Tiraspol

Publié le 24 août 2010 dans Le Courrier des Balkans (actualisé)

Depuis que les autorités de Tiraspol ont fait sécession de la Moldavie en 1992, cinémas, théâtres et salles de concert ont fermé tour à tour en Transnistire. Il n’y a guère que les stades de football qui soient restés debout, offrant aux 500.000 habitants de la petite région séparatiste l’un des rares moyens d’échapper à leur quotidien.

Conscient de l’importance de cet opium footballistique, le régime permet aux clubs locaux de jouer en championnat moldave. Une concession à son hostilité envers le pouvoir central de Chişinău, mais aussi un coup diplomatique, alors qu’aucun État au monde ne reconnait l’indépendance de la Transnistrie. Lire la suite