Sea, sex, sun et… béton : bons baisers de Mamaia

Par Mehdi CHEBANA

Avec ses huit kilomètres de sable fin, cette station balnéaire du nord de Constanța dispose de l’une des plus grandes plages d’Europe. Les Roumains s’y pressent massivement chaque été. Ils sont les moteurs mais parfois aussi les victimes de son urbanisation effrénée. Reportage.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 juillet 2013 dans Regard

Des gratte-ciel, des parkings de sept étages, deux îles artificielles, une promenade touristique flambant-neuve… La bétonisation du littoral s’accélère à Mamaia, l’une des stations balnéaires les plus fréquentées de Roumanie, située dans le nord de la ville de Constanța. Plus de 55 millions d’euros d’investissements, dont quelque 20 millions financés par des fonds européens, sont prévus dans le nouveau plan local d’urbanisme adopté au printemps 2013 en conseil municipal.

« Réjouissez-vous et remerciez le ciel qu’il y ait autant de chantiers », avait lancé à l’époque Radu Mazăre, l’ancien maire social-démocrate de Constanța [1]. « « Si on ne construisait pas, il n’y aurait pas de tourisme. Alors certes, nous avons une politique un peu plus relâchée envers les investisseurs privés qui construisent en ce moment, mais cela va permettre que tous ces projets soient terminés d’ici deux ans, et non pas dans sept ans. »

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Commerces : les Bucarestois complètement mall-ades

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

LA PHOTO DU JOUR… un centre commercial à Bucarest ! Les Roumains utilisent le mot américain « mall » pour désigner ces boites gigantesques et inesthétiques qui ont poussé comme du chiendent après la chute du régime communiste en 1989. La capitale en compte une dizaine, sans compter les galeries marchandes des hypermarchés.

Sur le boulevard Timişoara, à deux pas de chez moi, une société turque a ouvert l’un d’eux en 2004. C’est le Plazza România, 41 000 mètres carrés. Il compte un cinéma, des fast foods, des cafés, des banques, un supermarché, un pressing, un coiffeur, une centaine de boutiques. Une ville dans la ville... Je ne vais pas vous mentir, je m’y rends régulièrement. Non seulement parce qu’il est vraiment tout proche mais aussi parce que j’aime observer le mode de vie des Bucarestois.