Par Mehdi CHEBANA

Les petits paysans roumains sont souvent approchés par des sociétés privées qui veulent leur acheter leurs chevaux
Publié le 20 février 2013 dans L’Humanité
Les deux abattoirs roumains, accusés d’avoir livré de la viande de cheval en lieu et place de viande de bœuf, sont désormais hors de cause. Alors que la Roumanie attend toujours d’entrer dans l’espace Schengen, elle craignait que son image ne soit une nouvelle fois écornée sur la scène européenne. « La balle est passée tout près ! » a lancé, soulagé, le premier ministre Victor Ponta à la télévision.
« C’était devenu une habitude de rejeter la faute sur les petits gars de l’Est. Seulement, il s’est avéré que tout avait été fait dans les règles. » Moins triomphalistes, les producteurs de viande chevaline estiment que le mal est déjà fait. Pour eux, l’opprobre a été jeté sur toute la filière, soit une trentaine d’abattoirs autorisés et des centaines de salariés. « Difficile d’estimer, dès maintenant, l’ampleur des dégâts, explique Dragos Frumosu, le président de la Fédération nationale des syndicats de l’industrie alimentaire, mais on s’attend, d’ici un mois, à une chute des exportations et à des licenciements dans le secteur. » Lire la suite