Tag Archives: Crise économique

Moldavie : les transferts d’argent de la diaspora en forte baisse

12 Fév

Traduit par Mehdi CHEBANA

Les transferts d’argent des expatriés moldaves ont baissé de 30% entre 2014 et 2015. Ce sont surtout les Moldaves installés en Russie qui ont limité leurs envois, contrairement à ceux établis aux États-Unis.

Lei moldaves

Publié le 30 janvier 2016 dans Jurnal de Chișinău

Les ressortissants moldaves qui vivent à l’étranger envoient de moins en moins d’argent à leurs familles restées au pays. Selon la Banque nationale, le montant des transferts d’argent a à peine dépassé 1,1 milliard de dollars en 2015, 30% de moins qu’en 2014. Une baisse qui, relèvent les économistes, s’explique par la dévaluation de la monnaie unique européenne par rapport au dollar et par l’aggravation de la crise économique en Russie.

Dans le détail, les quelque 800 000 Moldaves qui vivent à l’étranger ont envoyé l’an dernier environ 1,129 milliard de dollars, contre 1,612 milliard l’année précédente, soit un quart du PIB de la Moldavie. Plus de 45% de ces transferts ont été réalisés à partir des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), en chute de 50% sur un an. Les sommes envoyées de l’Union européenne n’ont en revanche baissé que de 3,9% sur la même période. Lire la suite

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Moldavie : le coeur de Komrat, en Gagaouzie, bat dans ses bazars

11 Jan

Par Mehdi CHEBANA

C’est dans les bazars que se concentre la vie urbaine de Komrat, la capitale de la région autonome de Gagaouzie, dans le sud de la Moldavie. Fruits et légumes, textiles, meubles, matériel high-tech, on trouve tout au Bazar central ou au Boudjak ! Dans cette ville cosmopolite et très pauvre – le revenu moyen n’excède pas 50 euros – il n’existe pas de centres commerciaux. Depuis la chute de l’URSS, les usines ont fermé, et les gens préfèrent faire du commerce que travailler dans les champs. Pourtant, la crise commence aussi à se faire sentir à Komrat.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 11 juillet 2009 dans Le Courrier des Balkans

Deux avenues principales que montent et descendent des policiers en mal d’activité. Des maisons de campagne plantées en plein centre-ville. Un petit jardin public où cancanent quelquesbabouchki inusables. Et au milieu, une cathédrale jaune poussin coiffée de bulbes orientaux… Voilà à quoi ressemble Komrat au premier coup d’œil.

« C’est un trou à rats poussiéreux, un coin paumé, un gros village sans intérêt », s’acharne-t-on souvent à Chisinau. Et pourtant, Komrat, 26.000 habitants, capitale de la région autonome de Gagaouzie, est une ville qui grouille de vie. Pour s’en convaincre, il faut s’aventurer dans les allées du bazar central où des milliers de personnes affluent six jours sur sept. Par tous les temps. Lire la suite

Vu de Roumanie : le cheval, « du n’importe quoi »

21 Fév

Par Mehdi CHEBANA

Les petits paysans roumains sont souvent approchés par des sociétés privées qui veulent leur acheter leurs chevaux

Publié le 20 février 2013 dans L’Humanité

Les deux abattoirs roumains, accusés d’avoir livré de la viande de cheval en lieu et place de viande de bœuf, sont désormais hors de cause. Alors que la Roumanie attend toujours d’entrer dans l’espace Schengen, elle craignait que son image ne soit une nouvelle fois écornée sur la scène européenne. « La balle est passée tout près ! » a lancé, soulagé, le premier ministre Victor Ponta à la télévision.

« C’était devenu une habitude de rejeter la faute sur les petits gars de l’Est. Seulement, il s’est avéré que tout avait été fait dans les règles. » Moins triomphalistes, les producteurs de viande chevaline estiment que le mal est déjà fait. Pour eux, l’opprobre a été jeté sur toute la filière, soit une trentaine d’abattoirs autorisés et des centaines de salariés. « Difficile d’estimer, dès maintenant, l’ampleur des dégâts, explique Dragos Frumosu, le président de la Fédération nationale des syndicats de l’industrie alimentaire, mais on s’attend, d’ici un mois, à une chute des exportations et à des licenciements dans le secteur. » Lire la suite

La Roumanie envisage de repactiser avec le FMI

31 Mar

Traduit par Mehdi CHEBANA

Le président roumain Traian Băsescu a déclaré, mardi 30 mars, qu’il allait probablement solliciter un nouveau prêt auprès du Fonds monétaire international (FMI), lorsque l’accord contracté l’an dernier, et portant sur un prêt global de 20 milliards d’euros, arrivera à échéance. En visite à Bucarest, le patron du bailleur international, Dominique Strauss-Kahn, s’est montré favorable à cette démarche, tout en rappelant la Roumanie à ses engagements déjà en cours.

Dominique Strauss-Kahn

Publié le 31 mars 2010 dans Gândul

La rencontre entre le président roumain et le directeur général du FMI a accouché de plusieurs mauvaises nouvelles pour les Roumains. Traian Băsescu a en effet déclaré qu’il souhaitait une coopération à long terme avec le bailleur international et évoqué la probable signature d’un nouvel accord [1].

« Quand nous arriverons au terme de l’accord en cours, il est très probable que nous sollicitions auprès de vous un accord standby [2] ou une ligne de crédit flexible », a dit le Chef de l’État à Dominique Strauss-Kahn lors de leur entretien, mardi 30 mars,, au Palais Cotroceni [3]. « Nous verrons ensemble quelle solution doit être adoptée pour notre pays dans la mesure où il est clair que, tant que nous aurons un accord avec vous, la Roumanie restera crédible », a-t-il ajouté. Lire la suite

La ville natale de Ceauşescu veut une statue à sa gloire

17 Nov

Par Mehdi CHEBANA

Les autorités de Scorniceşti viennent de donner leur feu vert à l’érection d’un imposant buste en marbre à la gloire de Nicolae Ceauşescu. Dans la petite ville qui vit naître le dictateur roumain, l’heure reste à l’admiration et à la nostalgie pour celui qui a conduit le pays d’une main de fer pendant 24 ans. Le Courrier des Balkans a pu rencontrer le neveu de Ceauşescu, à l’origine du projet.

Nicolae et Elena Ceauşescu en visite à Scorniceşti (© Scânteia)

Publié le 17 novembre 2009 dans Le Courrier des Balkans

L’Europe a beau célébrer en grande pompe le 20e anniversaire de la chute du communisme, Scorniceşti ne sera pas de la partie. Ce gros bourg à l’économie exsangue, situé à 150 km à l’ouest de Bucarest, continue de vouer un culte largement partagé à Nicolae Ceauşescu, son « enfant chéri ».

Et pour entretenir ce culte, le conseil municipal a donné son feu vert, à la fin du mois d’octobre, pour l’érection d’un imposant buste en marbre à la gloire de l’ancien dictateur. Sculpté par un artiste roumain qui a longtemps vécu en France, le monument atteindra plus de trois mètres de haut (socle compris) et trônera en plein centre-ville. Il pourrait être inauguré le 26 janvier prochain, à l’occasion du 92e anniversaire de la naissance de Ceauşescu. Lire la suite