Tag Archives: Investissements

A Constanța, le casino n’a plus rien de royal

14 Mai

Par Mehdi CHEBANA

Rien ne va plus ! Un siècle après son inauguration en grande pompe par le prince Ferdinand, le casino Art-nouveau de Constanța a des allures d’épave. Plus de sept millions d’euros sont nécessaires pour lui redonner son éclat. Mais les imbroglios administratifs et judiciaires se succèdent, retardant toujours plus le début des travaux.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 14 mai 2016 sur Roumanophilie

L’emblème du plus grand port roumain sur la mer Noire est à l’abandon depuis 2010. Le temps et les assauts du vent usent la façade, brisent les vitres une à une et attaquent la ferronnerie. A l’intérieur, les murs se fissurent, la peinture s’écaille, les boiseries s’abîment. La plupart des meubles ont été retirés mais les lustres restent suspendus pour rappeler le faste d’antan.

Il faudra au moins sept millions d’euros (31,6 millions de lei) et sept ans de travaux pour permettre à cet édifice classé de faire peau neuve. Le prix d’un rêve que partagent les 280 000 habitants de Constanța. Ils sont las d’assister au spectacle de sa dégradation au beau milieu d’une digue où ils adorent se promener.  Lire la suite

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Le métro de Bucarest fonce vers l’ouest

14 Fév

Par Mehdi CHEBANA

©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

LA PHOTO DU JOUR… Lujerului et ses rames de métro haut en couleurs ! Située dans le quartier Militari, dans l’ouest de la capitale roumaine, cette station est à un quart d’heure à pied de chez moi. Une distance qui semble relativement grande quand il pleut, il vente ou il neige. Mais l’effort vaut largement le coup à l »heure des bouchons ! Car la station me donne rapidement accès aux 50 autres qui jalonnent un réseau moderne long de 70 kilomètres.

Comme moi, 600 000 usagers prennent ainsi quotidiennement le métro de Bucarest, le seul qui existe en Roumanie. La première de ses quatre lignes a été inaugurée en 1979. Les communistes voulaient un réseau qui ressemble davantage à ceux d’Europe occidentale qu’à celui de Moscou, trop fastueux et mal conçu à leur goût. Trente-cinq ans plus tard, il y a effectivement assez peu de différence avec les réseaux parisien ou londonien. A part peut-être les agents de sécurité qui voyagent systématiquement dans les rames et le prix du trajet qui reste dérisoire pour les touristes : 2 lei, soit 45 centimes d’euroLire la suite

Jeux olympiques d’hiver : aujourd’hui Sotchi, demain Brașov ?

5 Fév

Par Mehdi CHEBANA

Brașov ambitionne d’organiser un jour les Jeux olympiques. Un pari un peu fou dans un pays qui manque d’infrastructures et de champions de sports d’hiver. Pourtant, la route n’est plus si longue. Entretien avec Ioan Dobrescu, le secrétaire général du Comité olympique et sportif roumain.

Brașov a déposé sa candidature pour organiser les JO de la jeunesse en 2020

Publié le 15 décembre 2013 dans Regard

Regard – La cité carpatique peut-elle réussir son pari ?

Ioan Dobrescu. En tout cas, elle en prend le chemin. En collaboration avec trois communes voisines (ndlr. Râșnov, Predeal et Fundata), elle a notamment organisé en février 2013 le Festival olympique de la jeunesse européenne. C’est une compétition de sports d’hiver qui a réuni plus de 900 jeunes de 14 à 18 ans qui sont venus tout le continent. Et bien, elle a su montrer à cette occasion qu’elle pouvait accueillir de grands événements. De l’avis des Comités olympiques européens, c’était l’édition la plus réussie jusqu’ici.

Pas mal d’argent a été investi dans les infrastructures (ndlr. plusieurs dizaines de millions d’euros en deux ans), les bénévoles ont été formidables et le public a suivi. Imaginez, 4000 spectateurs ont assisté au concours de saut à ski ! Forte de ce succès, Brașov a déposé fin novembre sa candidature pour organiser les JO de la jeunesse en 2020. C’est un nouveau défi car cette fois, il s’agira d’accueillir deux fois plus de jeunes sportifs qui, eux, viendront du monde entier. Lausanne est notre concurrente directe mais nous pouvons croire en nos chances. Lire la suite

L’économie roumaine dépend trop de la consommation

25 Oct

Par Mehdi CHEBANA

L’analyste Ilie Serbanescu, ministre roumain de la Réforme dans les années 1990 et expert reconnu, explique dans les colonnes de la revue Regard pourquoi un changement de cap est d’après lui nécessaire à l’économie roumaine. Des propos peu tendres avec le modèle de développement choisi après la révolution de 1989 qui ne ferait la part belle qu’à la consommation.

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(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 octobre 2011 dans Regard

De l’optimisme dans les discours du gouvernement, des chantiers qui ont repris dans les grandes villes, la Roumanie est-elle enfin sortie de la crise ?

C’est vrai, les économistes s’accordent à dire que nous sommes sortis de la récession. Après plusieurs mois de baisse, la croissance de notre produit intérieur brut est redevenue positive au deuxième trimestre 2011, atteignant 0,2%. Mais sortir de la récession, ce n’est pas sortir de la crise. Certes, les chantiers ont repris un peu partout mais c’est avant tout en raison des efforts de l’Etat roumain. Tant que le secteur privé, qui représente 80% de notre économie, n’ira pas mieux, il sera difficile de sortir de la crise. Le chômage n’a pas baissé et vous admettrez que 0,2% de croissance, c’est très fragile ! Je pense que la situation peut encore dégénérer à tout moment.

Dans quelle mesure votre pays pourrait-il être touché par la crise de la dette de la Zone Euro ?

Comme vous le savez, toutes les banques en Roumanie sont étrangères, à l’exception de la CEC qui reste très marginale. Certaines d’entre elles, qu’elles soient françaises, allemandes ou autres, ont accepté de prêter des sommes énormes à la Grèce pour qu’elle résorbe sa dette. Alors si la Grèce ne les rembourse pas, elles ne vont plus pouvoir financer l’économie dans leur pays et elles couperont à nouveau le robinet en Roumanie. Lire la suite