Tag Archives: Minorités

La Roumanie en photos : la mine de Cacica

20 Août

Par Mehdi CHEBANA

Située en Bucovine, sur la route des monastères classés au patrimoine mondial, Cacica est l’une des cinq mines de sel les plus visitées de Roumanie. Un site étonnant creusé par des ouvriers polonais à la fin du XVIIIe siècle.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 20 août 2016 sur Roumanophilie

« Attention, il ne fait que 15 degrés, la lumière est faible et il y a des centaines de marches qu’il faudra remonter ! » C’est sur cette mise en garde du caissier que commence une extraordinaire plongée dans le quotidien de ces mineurs d’autrefois. On est d’abord admiratif devant le travail titanesque qu’ils ont abattu. Soixante kilomètres de galeries creusées au seul moyen de marteaux et de burins.

On y découvre aussi leur grande ferveur à travers deux chapelles, dont l’une, catholique est consacrée à Sainte Barbe, ainsi que les visages d’Adam, Eve ou Jésus sculptés sur les parois au goût de sel. On imagine aussi la belle convivialité qui régnait là les jours de congé avec, à une quarantaine de mètres sous terre, la salle de bal et le lac salé qui attiraient les habitants du village de Cacica et de toute la région. Plus bas enfin, d’immenses cavités où l’on a longtemps entreposé de la charcuterie. Aujourd’hui, des familles viennent s’y détendre et y faire du sport sur des terrains aménagés. Lire la suite

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Les Roms à la loupe

11 Sep

Par Mehdi CHEBANA

La moitié des Roms travaillerait au noir et les deux tiers n’auraient pas de revenus stables

Publié le 15 octobre 2010 dans Regard

Le terme « Roms », ou « Rroms », désigne un ensemble de populations originaires du nord-ouest de l’Inde qui partagent une langue et une culture ayant évolué différemment au contact des autres peuples. Fuyant leur région d’origine au Moyen-Age pour des raisons toujours inconnues, ils vivent principalement en Europe mais on les retrouve aussi en Turquie, en Iran, en Amérique ou encore en Australie. Leur langue, le romani, est le témoignage vivant de leur origine indienne : elle est riche d’au moins 900 racines sanskrites et hindi et comporte de nombreuses similitudes avec l’indien moderne.

Les Français les appellent « Manouches » ou « Romanichels », les Anglais  « Gypsies », les Espagnols « Gitans »…. Plusieurs mots pour un même peuple dont le nom officiel est bien celui de « Roms ». C’est ce terme signifiant « être humain », qui a été retenu lors du premier Congrès international des Roms, en 1971.  Contrairement aux idées reçues, les Roms ne sont pas des « gens du voyage » : dès le Moyen-Age, une majorité d’entre eux a adopté un mode de vie sédentaire, sauf en France et en Grande-Bretagne. Enfin, le terme « tsigane » utilisé en roumain est péjoratif. Le dictionnaire explicatif de la langue roumaine en fait un « épithète désignant une personne aux mauvaises habitudes ». Lire la suite

Gagaouzie : la course au poste de gouverneur est lancée

14 Nov

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Les électeurs de Gagaouzie, petite région autonome située dans le sud de la Moldavie (vite, une carte !), sont appelés aux urnes le 12 décembre prochain pour élire leur nouveau gouverneur (également appelé « başcan »). Trois candidats sont en lice mais aucun ne part favori. Le başcan sortant, Mihail Formuzal, 51 ans, se présente pour une nouvelle mandature de quatre ans.

Il est réputé pour sa modération vis-à-vis du pouvoir central de Chişinău bien qu’il revendique une plus large autonomie pour la région. Il sera opposé à Nicolai Dudoglo, 44 ans, maire en exercice de Comrat, la capitale gagaouze, et à Irina Vlah, 36 ans, soutenue par le Parti des communistes (PCRM) toujours très influent. Lire la suite

La Roumanie en photos : la cité médiévale de Sighișoara

1 Oct

Par Mehdi CHEBANA

Avec ses maisons colorées, ses rues pavées et ses nombreux cafés, Sighișoara est l’une des villes les plus coquettes de Transylvanie. Fondée au XIIe siècle par des colons saxons, elle est classée au patrimoine de l’Unesco. Mais c’est aussi un illustre enfant du pays qui attire sur place quelque 200 000 touristes chaque année.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 1er octobre 2009 sur Roumanophilie

Dracula est en effet né ici, dans ce décor de carte postale. Il y a vécu entre 1431 et 1435 dans une grande bâtisse jaune, au cœur de la cité, qui fait aujourd’hui office de restaurant et de musée. A deux pas, la tour de l’horloge présente davantage d’intérêt. C’est l’une des 14 tours construites au XIVe siècle pour protéger Sighișoara (neuf d’entre elles tiennent encore debout). Elle abrite un musée d’histoire qui rend notamment hommage aux commerçants et aux artisans saxons qui ont fondé la cité. Elle offre aussi une superbe vue sur les toits en tuiles rouges et les forêts alentours.

Les amateurs d’histoire ne manqueront pas les imposantes églises catholiques, l’escalier couvert construit en 1642 pour protéger les écoliers de la pluie ainsi que le festival médiéval qui a lieu chaque année, le dernier weekend de juillet. Mais Sighișoara reste avant tout une ville où on prend son temps. Surtout hors saison, quand les touristes ont déserté. Quel plaisir de se perdre dans ses couleurs pastel et d’y savourer la délicieuse cuisine hongroise, goulash ou paprikash, servie dans la plupart de ses restaurants ! Lire la suite

Mes premiers pas au pays des Gagaouzes

28 Juin

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Oral d’admission au CFJ, rue du Louvre, Paris, il y a deux ans environ. « Vous prétendez connaître la Moldavie, pouvez-vous nous dire qui sont les Gagaouzes ? ». Comme question piège, on fait difficilement mieux… Par bonheur, Libé venait de publier un papier sur cette minorité turcophone et chrétienne installée depuis des siècles dans le sud de la Moldavie. Je répondis crânement, sans hésiter. Et pourtant, la chance et non la science m’avait sorti d’affaire ce jour là. Je me fis donc la promesse d’aller en Gagaouzie dès que j’en aurais l’occasion.

L’occasion, je l’ai saisie le mois dernier. Un peu de temps, un peu de sous et une idée : rencontrer le gouverneur de cette région autonome, quatre mois après que les députés gagaouzes ont reconnu l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Accompagné de deux amis moldaves, je me suis rendu à Komrat, capitale aux allures de gros bourg. Lire la suite