Par Mehdi CHEBANA
Avec ses 50 000 tombes réparties sur 22 hectares, c’est le plus grand de la capitale moldave. Il suffit d’un besoin de quiétude pour que naisse le projet d’une errance à travers ses allées de pierre bordées d’arbres séculaires. Mais comme souvent dans les cimetières, l’errance se transforme rapidement en un voyage culturel captivant.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)
Ici pour l’étranger, il y a d’abord le jeu des différences. On note sous les croix la présence quasi systématique d’un portrait du défunt, même pour les sépultures récentes. Pour protéger les cierges du vent, des petites boites sont également intégrées sous les épitaphes ou placées devant les tombes. Juste à côté, des tables et des chaises installées pour faciliter le recueillement des proches.
Inauguré en 1876 sur l’une des sept collines qui entourent la ville, le cimetière est jonché de vieilles sépultures. Le système de concession funéraire à la française n’existe pas en Roumanie. On y découvre aussi bien de grands caveaux familiaux délabrés que des croix de pierre en imitation bois suggérant l’humilité face à la mort. Lire la suite