Traduit par Mehdi CHEBANA
Quel bilan tirer de dix-neuf années de « transition démocratique » en Roumanie, à la veille des élections législatives du 30 novembre ? Sur les quelque 250 partis qui ont vu le jour en 1990, il n’en existe plus que 45, dont six seulement sont représentés au Parlement. Le système de vote uninominal adopté cette année pourrait accélérer la restructuration de la scène politique roumaine : le Parti de la Grande Roumanie (PRM) et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR) risquent de disparaître du Parlement. Rappel historique et analyse.

Ion Iliescu aux côtés de Nicolae Ceauşescu
Publié le 17 octobre 2008 dans România liberă
La nature aidant, la plupart des hommes politiques issus des structures de l’ancienne nomenklatura ont aujourd’hui disparu, à l’exception notoire d’Ion Iliescu qui fut ministre de la Jeunesse sous le régime communiste et membre du Comité central du Parti communiste. Ceci étant, un certain nombre d’anciens collaborateurs ou de professionnels de laSecuritate [police secrète roumaine sous l’ère communiste] ont survécu et restent actifs dans tous les parti politiques.
De ce point de vue, ce sont les partis historiques qui ont été les plus vulnérables, dans la mesure où ils ont « ressuscité » après la libération d’anciens détenus politiques qui avaient, pour beaucoup, été obligés de signer leur adhésion à la Securitate dans les années 1950 ou 1960 pour être libérés de prison. Au départ, ce sont les hommes politiques de droite qui ont été poursuivis en justice. Les membres du Parti social-démocrate (PSD) qui avaient collaboré avec la Securitate n’ont été démasqués que ces dernières années, grâce à la décision de Traian Băsescu de transférer les anciennes archives de la Securitate sous la compétence du Conseil national pour l’Étude des archives de la Securitate (CNSAS). Lire la suite →
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