Par Mehdi CHEBANA
Empêchées d’accéder à l’emploi mais aussi à la formation, voire à l’éducation de base, les populations roms demeurent victimes de discriminations systématiques contre lesquelles les autorités se disent au mieux impuissantes.

Seuls 35 % des Roms de Roumanie occupent un emploi légal
Publié le 19 septembre 2012 dans L’Humanité
«Fer, fer, collecte du fer ! »… Tous les matins, dans les quartiers ouest de Bucarest, ce même appel retentit entre les immeubles usés par le temps. Il est lancé par un petit groupe de Roms. Parmi eux, Maria, qui porte une longue jupe aux couleurs chatoyantes. Elle gagne autour de 80 euros par mois en débarrassant les riverains de leurs objets en ferraille. « Au moins je ne mendie pas, je ne vole pas, je garde ma dignité », confie-t-elle.
Avec le tri des ordures et la vente de fleurs, la collecte de ferraille constitue l’une des principales sources de revenus des Roms dans les grandes villes de Roumanie. Des revenus souvent non déclarés qui leur permettent à peine de faire face au quotidien. La moitié des deux millions de Roms que compte le pays vit ainsi avec moins de 3,40 euros par jour, selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2010. Lire la suite