Tag Archives: Trafics

Un Regard sur la ville de Iași

25 Mar

Texte et photos : Mehdi CHEBANA

Située en Moldavie roumaine, à 400 km de Bucarest et 150 km de Chişinău, la cité moldave a toujours compté dans l’histoire de la Roumanie. Elle en fut même la capitale provisoire il y a un siècle. Aujourd’hui, son dynamisme culturel en fait encore une ville à part dans le cœur des Roumains.

Le Palais de la Culture

Iaşi a longtemps été un lieu de pouvoir très important. Entre 1564 et 1859, elle est la capitale de la principauté de Moldavie, un vaste territoire à la charnière des empires ottoman, russe et austro-hongrois. Les princes qui y résident sont les vassaux des puissances étrangères mais gèrent de façon autonome les affaires intérieures. C’est notamment à Iaşi qu’est signé le traité mettant fin à la septième guerre russo-turque en 1792. La cité moldave est aussi la première ville roumaine à épouser les idées de la révolution de 1848.

Entre 1859 et 1862, alors que le prince Cuza vient de sceller l’union des principautés de Moldavie et de Valachie, la ville est avec Bucarest l’une des deux capitales de la Roumanie. Elle cède la place à sa rivale pour une somme d’argent dont elle ne verra jamais la couleur. Entre 1916 et 1918, à l’heure où Bucarest est occupée par les forces de l’Axe, elle redevient provisoirement la capitale du pays. Depuis, Iaşi a tourné la page. Elle est aujourd’hui le chef-lieu du département du même nom et rêve de devenir la capitale européenne de la culture en 2020. Lire la suite

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Iași, un rempart stratégique pour l’Union européenne

26 Mar

Par Mehdi CHEBANA

Située à seulement vingt kilomètres du Prout, la rivière qui sépare la Roumanie de la République de Moldavie, Iaşi est le théâtre de trafics florissants mais aussi le siège d’institutions qui s’emploient à protéger la frontière orientale de l’Union européenne.

Saisie de cigarettes insolite par la police des frontières de Iasi

Publié le 15 mars 2013 dans Regard

Des boites de conserve en cyrillique, les bonbons d’une célèbre confiserie de Chişinău, des sandres fraîchement pêchées dans le Prout… Les produits de République de Moldavie ne manquent pas sur le marché en plein air Nicolina, l’un des plus grands et des plus achalandés de Iaşi. Chaque matin, des babouchkas gouailleuses s’installent dans un petit carré que les habitués appellent « le coin des Moldaves ». Alina, une cliente enthousiaste, vient faire le plein de boites de pâté. « Leur marchandise a bien meilleur goût et c’est souvent deux fois moins cher », confie-t-elle.

Dans la cohue et jusque dans les rues adjacentes au marché, un autre produit importé connaît un franc succès : les cigarettes de contrebande. Une dizaine de trafiquants proposent, pour deux euros, des paquets qui leur en ont coûté un en Moldavie et qui en vaudraient trois en Roumanie. Peu discrets malgré les descentes de police régulières et le risque de payer jusqu’à 340 euros d’amende, ils interpellent les passants les mains dans les poches, à un mètre les uns des autres. « Je n’ai qu’une seule marque mais ça reste moins cher que chez vous », se targue une jeune revendeuse en sortant un paquet de son sous-pull. Lire la suite