Tag Archives: Transylvanie

En Transylvanie, le nouvel éclat des icônes sur verre

14 Avr

Par Mehdi CHEBANA

Depuis le XVIIIe siècle, de nombreux moines et paysans anonymes de Transylvanie fabriquent des icônes sur verre destinées à entretenir leur propre foi ou celle de leurs proches. Un musée regroupe, dans le petit village de Sibiel, l’une des plus grandes collections européennes en la matière.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 mai 2010 dans la revue Regard

Avec sa vingtaine d’icônes et ses crucifix fixés au mur, le salon de Dorina Dutkai a des allures de petite chapelle au décor surchargé. Pourtant, cette retraitée de Brasov n’est ni une nonne ni une fanatique religieuse. C’est une artiste qui perpétue, depuis vingt ans, une tradition séculaire : la peinture des icônes sur verre.

« J’ai besoin de m’isoler un peu comme un abbé, parfois je m’enferme pendant des jours, mais je ne suis pas une bigote pour autant ! », lance l’ancienne ingénieure avec malice. « C’est juste que j’aime les icônes. Celles sur bois, je les trouve trop ternes, alors, je les reproduis sur verre. » Lire la suite

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Roumanie : les mines de Roșia Montană sur le chemin de l’Unesco

9 Fév

Par Mehdi CHEBANA

Deux ans après la suspension d’un vaste projet minier controversé, les autorités roumaines entament les démarches pour inscrire Roșia Montană au patrimoine mondial de l’humanité. Une victoire pour les milliers de citoyens qui s’étaient mobilisés pour protéger ce coin de Transylvanie, et qui met en lumière l’évolution de l’exploitation minière depuis l’Antiquité.

Roșia Montană

Publié le 9 février 2016 dans Le Courrier des Balkans

Le ministère roumain de la Culture a inscrit Roșia Montană à l’inventaire des sites naturels et culturels les plus importants du pays, une étape obligée avant de proposer son inscription à l’Unesco, apprend-on dans un communiqué publié le 5 février.

« Nous avons informé le Centre du patrimoine mondial à Paris que cette région minière faisait désormais partie de notre liste indicative », précise le texte. « Elle est inscrite dans la catégorie “paysage culturel” qui vise à reconnaître des interactions positives et génératrices de valeurs entre l’homme et son milieu naturel. » Lire la suite

Roumanie : la « danse des garçons » inscrite au patrimoine de l’Unesco

19 Déc

Par Mehdi CHEBANA

Sept ans après le căluş, une nouvelle danse traditionnelle roumaine vient d’être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Réunissant des hommes de tous âges et de toutes origines, le joc fecioresc rythme depuis des siècles les fêtes des communautés rurales et urbaines de Transylvanie.

Depuis au moins le XVIe siècle, chaque communauté de Transylvanie possède son groupe de danseurs

Publié le 19 décembre 2015 dans Le Courrier des Balkans

Renforcer la cohésion sociale, favoriser le dialogue interculturel et bien sûr séduire les femmes… Voilà ce qui anime les participants à cette danse collective pratiquée lors des mariages, des grandes fêtes populaires ou des spectacles folkloriques.

Depuis au moins le XVIe siècle, chaque communauté de Transylvanie possède son groupe de danseurs qui cultive sa propre version de la « danse des garçons ». Mais dans tous les cas, un chef de danse forme le groupe tandis qu’un autre mène la cadence. Les danseurs baptisés feciorii sont roumains, rroms ou hongrois et ont entre 5 et 70 ans. Lire la suite

Un Regard sur la ville de Brașov

26 Déc

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 15 décembre 2013 dans Regard

Nichée dans les Carpates, à 170 kilomètres au nord de Bucarest, Brașov est la cité la plus peuplée du centre de la Roumanie et la deuxième de Transylvanie. Sous le communisme, elle était même la plus grande ville de province. Mais avec seulement 253.000 habitants, elle se trouve aujourd’hui devancée par Timișoara, Cluj, Iași, Constanța et Craiova, selon le dernier recensement organisé dans le pays en 2011.

Marquée par un déclin démographique important depuis la révolution de 1989, la ville a ainsi perdu 70.000 habitants en deux décennies, dont plus de 30.000 depuis 2002. En cause, la fermeture d’anciens fleurons de l’industrie locale. Le phénomène a poussé de nombreux ouvriers qui avaient été déracinés sous le communisme à rentrer dans leur région d’origine ou à tenter leur chance à l’étranger. La septième ville de Roumanie est également le chef-lieu du département de Brașov qui, avec seulement 549.000 habitants, ne fait pas partie des dix plus peuplés. Il enregistre toutefois l’un des meilleurs accroissements naturels (+348), avec ceux de Iași et Suceava. Lire la suite

Audience, replay et réactions, pari roumain réussi pour « Enquête exclusive »

6 Déc

Par Mehdi CHEBANA

Sur les blogs et les réseaux sociaux, l’émission a suscité de très nombreux commentaires

La chaîne française M6 diffusait, dimanche 2 décembre 2012, un numéro spécial d’Enquête exclusive consacré à la Roumanie. Soucieux d’éviter les clichés médiatiques sur le pays (voir notre post précédent sur les coulisses du tournage), Bernard de la Villardière et ses équipes se sont intéressés à ses nombreux autres visages. Pari réussi…

Les frasques de milliardaires très populaires, le quotidien des étudiants français de Iasi, les séjours bucoliques du prince Charles en Transylvanie et le succès de la musique dance « made in Bucharest » ont captivé 1,1 million de téléspectateurs, soit 11,9% de parts de marché. Une audience très honorable qui dépasse les attentes des producteurs. Lire la suite

Enquête exclusive en Roumanie, les coulisses du tournage

28 Nov

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Enquête exclusive, l’une des émissions phares de la chaîne française M6, consacre dimanche 2 décembre un numéro spécial à la Roumanie. Il ne sera pas question de prostitution, de mendicité, de Dracula, de chiens errants ou de camps roms… Bernard de la Villardière et ses équipes se sont plutôt intéressés aux nombreux autres visages qu’offre le pays.

Car 23 ans après la chute de Nicolae Ceausescu, la Roumanie c’est désormais un eldorado pour des centaines d’étudiants français en médecine, une plaque tournante de l’industrie musicale mondiale, un petit coin de paradis pour les amateurs de nature, de calme et d’authenticité mais aussi une immense scène de théâtre pour des personnalités hautes en couleurs comme le roi autoproclamé des Roms Florin Cioaba ou les milliardaires George Becali, patron du Steaua Bucarest, et Dan Diaconescu, héraut de la « télé trash ». Lire la suite

La Roumanie en photos : la route Transfăgărăşan

1 Juil

Par Mehdi CHEBANA

Avec ses panoramas à couper le souffle, sa nature sauvage et ses ravissants lacets, le Transfăgărăşan est l’une des plus belles routes de Roumanie. Elle a été construite à des fins militaires au début des année 1970 mais ce sont aujourd’hui les touristes qui l’envahissent chaque été.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 1er juillet 2010 sur Roumanophilie

Le Transfăgărăşan fend les monts Făgărăş sur une centaine de kilomètres, entre la Munténie au sud et la Transylvanie au nord. Il existe d’autres voies pour rallier les deux régions. Mais aucune n’est aussi enivrante. A plus de 1600 mètres d’altitude, au beau milieu de cette carte postale mêlant forêts de pins et vastes plans d’eau, il n’est pas rare de tomber sur des ours ou des lynx. On découvre aussi quelques trésors comme les ruines du château de Poenari, qui fut la résidence secondaire de Vlad Țepeș, le barrage et le lac Vidraru, l’un des lacs artificiels les plus grands d’Europe (893 hectares) ou le lac glaciaire Bâlea

Ce qui impressionne surtout, c’est le savoir-faire des milliers d’ingénieurs, de soldats et d’ouvriers qui ont été mobilisés entre 1970 et 1974 pour dessiner ce trait de bitume qui fuit la monotonie. A l’époque, Nicolae Ceaușescu craignait une invasion soviétique et souhaitait une connexion directe entre ses garnisons de Munténie et de Transylvanie. La tâche fut titanesque. Il a fallu acheminer 3500 tonnes de ciment ou encore 20 tonnes de dynamites. Des quantités étourdissantes pour ériger une trentaine de ponts et de viaducs et creuser dans la roche un tunnel de 887 mètres. Selon le bilan officiel, 40 personnes sont mortes sur ce chantier mais des témoins parlent de centaines de victimes. Lire la suite