La Roumanie en photos : la mine de Cacica

20 Août

Par Mehdi CHEBANA

Située en Bucovine, sur la route des monastères classés au patrimoine mondial, Cacica est l’une des cinq mines de sel les plus visitées de Roumanie. Un site étonnant creusé par des ouvriers polonais à la fin du XVIIIe siècle.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 20 août 2016 sur Roumanophilie

« Attention, il ne fait que 15 degrés, la lumière est faible et il y a des centaines de marches qu’il faudra remonter ! » C’est sur cette mise en garde du caissier que commence une extraordinaire plongée dans le quotidien de ces mineurs d’autrefois. On est d’abord admiratif devant le travail titanesque qu’ils ont abattu. Soixante kilomètres de galeries creusées au seul moyen de marteaux et de burins.

On y découvre aussi leur grande ferveur à travers deux chapelles, dont l’une, catholique est consacrée à Sainte Barbe, ainsi que les visages d’Adam, Eve ou Jésus sculptés sur les parois au goût de sel. On imagine aussi la belle convivialité qui régnait là les jours de congé avec, à une quarantaine de mètres sous terre, la salle de bal et le lac salé qui attiraient les habitants du village de Cacica et de toute la région. Plus bas enfin, d’immenses cavités où l’on a longtemps entreposé de la charcuterie. Aujourd’hui, des familles viennent s’y détendre et y faire du sport sur des terrains aménagés. Lire la suite

Football : la Roumanie renoue avec l’élite européenne

9 Juin

Par Mehdi CHEBANA

Après huit ans d’absence, les tricolori ont réussi à se qualifier pour la phase finale du championnat européen de football organisée en France du 10 juin au 10 juillet 2016. Malgré leurs atouts, ils ont peu de chances d’aller loin dans la compétition…

Parmi les 24 équipes engagées, la Roumanie a l’une des plus mauvaises cotes

Publié le 9 juin 2016 sur Roumanophilie

Un match d’ouverture sous les projecteurs du Stade de France et devant des millions de téléspectateurs. Les Roumains ne pouvaient rêver mieux pour une renaissance. Ils n’avaient plus participé à un Euro depuis celui organisé en Suisse et en Autriche en 2008. A l’époque, ils avaient été éliminés dès le premier tour, terminant troisièmes de leur groupe derrière les Pays-Bas et l’Italie mais devant la France.

C’est justement face aux Bleus que la Roumanie va écrire l’incipit du cinquième Euro de son histoire. Selon les spécialistes et les bookmakers, elle aura grand peine à les battre sur leur terrain, sa dernière victoire contre eux remontant à 1972. Mais ses deux autres adversaires dans le groupe A sont davantage à sa portée. Il s’agit de la Suisse et de l’Albanie, qui participe pour la première fois à la compétition. Lire la suite

Nouvelles règles et nouveaux partis pour les élections locales en Roumanie

2 Juin

Par Mehdi CHEBANA

Les Roumains sont appelés aux urnes dimanche 5 juin 2016 pour élire leur maire mais aussi leurs conseillers municipaux et généraux. C’est le premier scrutin organisé depuis l’entrée en vigueur l’an dernier d’importantes modifications législatives. Voici quelques chiffres…

La participation a dépassé les 56% lors des dernières élections locales organisées en juin 2012

Publié le 2 juin 2016 sur Roumanophilie

Plus de 18 millions d’électeurs peuvent participer au vote. Ils ont au moins 18 ans et résident officiellement en Roumanie. Aucun bureau ne sera ouvert à l’étranger, ce qui exclut du scrutin les quelque deux millions de Roumains de la diaspora. Toutefois, les citoyens européens installés dans le pays pourront voter pour la première fois, conformément à une nouvelle loi électorale adoptée en mai 2015.

Ce même texte introduit un autre changement de taille : un scrutin de liste à un seul tour. Lire la suite

Les charmes de la campagne roumaine en plein Bucarest

17 Mai

Par Mehdi CHEBANA

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Il n’est pas toujours facile de supporter Bucarest, son vacarme, sa pollution, le stress de ses habitants, le gris de ses immeubles communistes… Ceux qui y sont nés disent souvent aimer cette ville « sans limite »; les autres s’y habituent, ils apprennent à dénicher ses trésors, ses petits coins où finalement on se sent bien.

Mon oasis à moi, c’est le musée du village « Dimitrie Gusti ». Situé au bord du lac Herestrau dans le nord de la capitale, c’est un musée à ciel ouvert de 4 500 mètres carrés qui retrace la vie rurale et les traditions paysannes dans les différentes régions de Roumanie. On y déambule librement, dans le calme, à travers des allées bordées de fleurs où les poules paradent fièrement et les chatons se laissent bercer par les visiteurs attendris. Lire la suite

A Constanța, le casino n’a plus rien de royal

14 Mai

Par Mehdi CHEBANA

Rien ne va plus ! Un siècle après son inauguration en grande pompe par le prince Ferdinand, le casino Art-nouveau de Constanța a des allures d’épave. Plus de sept millions d’euros sont nécessaires pour lui redonner son éclat. Mais les imbroglios administratifs et judiciaires se succèdent, retardant toujours plus le début des travaux.

(©Roumanophilie/Mehdi Chebana)

Publié le 14 mai 2016 sur Roumanophilie

L’emblème du plus grand port roumain sur la mer Noire est à l’abandon depuis 2010. Le temps et les assauts du vent usent la façade, brisent les vitres une à une et attaquent la ferronnerie. A l’intérieur, les murs se fissurent, la peinture s’écaille, les boiseries s’abîment. La plupart des meubles ont été retirés mais les lustres restent suspendus pour rappeler le faste d’antan.

Il faudra au moins sept millions d’euros (31,6 millions de lei) et sept ans de travaux pour permettre à cet édifice classé de faire peau neuve. Le prix d’un rêve que partagent les 280 000 habitants de Constanța. Ils sont las d’assister au spectacle de sa dégradation au beau milieu d’une digue où ils adorent se promener.  Lire la suite

A Giurgiu, les nouvelles étoiles du football roumain

4 Mai

Par Mehdi CHEBANA

Pour la première fois de son histoire, l’Astra Giurgiu remporte le championnat de Roumanie et se qualifie pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Un succès qui propulse un petit port danubien au rang de nouvelle capitale du football roumain.

L’Astra a été fondé en 1921 par le patron d’un fleuron de l’industrie pétrolière roumaine

Publié le 4 mai 2016 sur Roumanophilie

Les baroudeurs la voient comme un point de passage important sur la route vers la Bulgarie et la Grèce. Les passionnés d’histoire la connaissent pour sa tour de l’Horloge érigée en 1771 et les ruines du château médiéval de l’île Slobozia. Mais Giurgiu, 61 000 habitants, 34e ville de Roumanie, vient de changer de dimension en gagnant aussi le cœur des amateurs de ballon rond.

Avant même de disputer son dernier match des playoffs samedi prochain, le club phare de la cité méridionale, l’AFC Astra, est en effet assuré de s’offrir son premier titre de champion de Roumanie. Il compte huit points d’avance sur le Steaua Bucarest, plus beau palmarès du football roumain, et douze sur Pandurii Târgu Jiu, Lire la suite

Trupa Taxi, le poil à gratter de la société roumaine

25 Avr

Par Mehdi CHEBANA

Créé en 1999, Trupa Taxi – ou Taxi – est l’un des groupes de pop-rock les plus populaires de Roumanie. Entre deux chansons à l’eau de rose, il enregistre régulièrement des morceaux qui bousculent les Roumains. Le dernier en date :  Despre smerenie.

Taxi

Publié le 25 avril 2016 sur Roumanophilie

L’Eglise orthodoxe peut-elle appeler à la mesure tout en érigeant des édifices pharaoniques ? Le groupe emmené par Dan Teodorescu rouvre bruyamment le débat avec sa chanson Despre smerenie (A propos d’humilité), sortie début avril 2016. Dans le viseur : la Cathédrale du Salut de la Nation roumaine. Il s’agit d’une cathédrale de 125 mètres de haut, qui pourra accueillir jusqu’à 6 000 fidèles et dont la construction a commencé en 2011 juste derrière le gigantesque palais du parlement à Bucarest. Coût estimé du projet : au minimum 100 millions d’euros.

Au début de la chanson, le narrateur se rend à la cathédrale pour y trouver Dieu. « J’ai beau l’avoir cherché dans les salles polyvalentes, dans les douze ascenseurs, dans le parking souterrain, dans les dépendances, je ne l’ai pas trouvé », lance-t-il. C’est finalement dans une église en bois du cœur de la capitale qu’il fera, quelques vers plus tard, une rencontre divine. Et d’entonner alors ce refrain : « Dieu préfère le bois, le bois et les petits espaces »… Lire la suite